Information sur l’expertise relative aux risques associés à la consommation de nitrites et de nitrates
Un article du JDD publié le 4 décembre fait mention d’un « enlisement » de l’expertise en cours à l’Anses sur les risques sanitaires associés à la consommation de nitrates et nitrites. L’Anses réfute catégoriquement tout enlisement de l’expertise en cours. Comme c’est souvent le cas pour le traitement de saisines complexes, le calendrier de l’expertise doit être régulièrement réajusté en fonction de l’avancement des travaux des experts. A ce stade, l’avis de l’agence est prévu pour la fin du premier semestre 2022.
Pour répondre à la saisine conjointe des ministères chargés de la santé, de l’agriculture et de la consommation, l’Anses a mis en place en janvier 2021, après appel à candidatures, un groupe d’experts dédié. Au démarrage des travaux, et compte tenu du nombre et de la complexité des questions à traiter, trois axes de travail ont été définis par le groupe d’experts :
- un premier axe sur la maîtrise des risques microbiologiques dans les viandes transformées ;
- un deuxième axe sur les niveaux d’exposition aux nitrates/nitrites des consommateurs ;
- un troisième axe sur l’état des connaissances sur la toxicité de ces composés et de leurs dérivés, notamment les mécanismes induits de cancérogénèse.
A ce jour, le premier volet de l’étude a été finalisé, et les conclusions et recommandations ont été adoptées à l’unanimité par les experts du groupe de travail. Les travaux se poursuivent sur les autres volets de l’expertise.
Compte tenu des premières conclusions et recommandations des experts, l’Agence considère que son avis ne pourra être formulé que sur la base du rapport d’expertise final traitant de l’ensemble des questions posées. Le programme de travail 2022 adopté par le conseil d’administration de l’Anses le 23 novembre dernier prévoit une publication de cet avis à la fin du premier semestre 2022.
L’Anses confirme par ailleurs la démission d’un expert scientifique du groupe de travail le 8 octobre dernier. Attachée à garantir l’indépendance des experts, la collégialité des débats scientifiques et la libre expression de toutes les positions scientifiques au sein de ses collectifs, l’Agence a tenu à replacer les questions que posent cette démission et les critiques adressées par l’expert dans le cadre prévu à cet effet. Elle a ainsi saisi les deux instances indépendantes garantes de son bon fonctionnement, à savoir son Conseil scientifique, qui a examiné la situation lors de sa séance du 16 novembre, et son Comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts. Les recommandations de ces deux instances seront prises en compte dans la finalisation de l’expertise en cours.