Unité d’Épidémiologie (EPI) du laboratoire de santé animale
Chef d’unité : Benoit Durand
L’unité Epidémiologie (EPI) conduit des activités de recherche et d’appui à la surveillance dans le domaine de la santé animale.
Activités de surveillance
L’unité anime la cellule d’alerte « Fièvre aphteuse », qui met en œuvre une veille permanente (24h/24, 7j/7) pour la validation des suspicions cliniques de fièvre aphteuse via une ligne téléphonique dédiée. Elle participe aux activités du laboratoire de référence de l’Union européenne fièvre aphteuse sur l’épidémiologie. Enfin, l’unité collabore avec les autres unités du Laboratoire à des investigations épidémiologiques lors d’émergences ou de réémergences de pathogènes. Cela a par exemple été le cas lors de la détection de Brucella microti dans des élevages de grenouilles rieuses (Pelophylax ridibundus), ou pour de multiples investigations de cas groupés de fièvre charbonneuse.
Activités d’expertise
Plusieurs membres de l’unité sont fortement impliqués dans des structures d’expertise de l’Agence (groupes de travail tuberculose du blaireau, tuberculose du renard, groupe d’expertise collective d’urgence sur l’influenza aviaire hautement pathogène [IAHP]) et hors Agence (plateforme épidémiosurveillance santé animale [ESA]), avec la participation aux groupes de suivi tuberculose bovine, fièvre catarrhale ovine, fièvre de West-Nile et brucellose.
Activités de recherche
Les recherches menées par l’unité permettent de mieux comprendre le fonctionnement des systèmes épidémiologiques, de documenter les risques d’émergence, ou encore d’évaluer les dispositifs de surveillance et de contrôle des maladies animales réglementées, afin d’en proposer des améliorations. Les maladies étudiées sont pour l’essentiel celles causées par les agents pathogènes sur lesquels travaillent les microbiologistes des autres unités du laboratoire de santé animale.
Les thématiques de recherche de l’unité portent sur des systèmes épidémiologiques complexes, de par la multiplicité et la complexité des réseaux de contacts qui permettent la transmission de l’agent pathogène, l’existence de systèmes multi-hôtes, au sein duquel un agent pathogène est transmis, et/ou de l’intervention de vecteurs (comme les moustiques ou les tiques) dans la transmission du pathogène. Les méthodes combinent l’analyse de jeux de données riches et souvent de grande taille, auxquels peuvent être adossés des modèles mathématiques de transmission. L’unité a bénéficié en 2017 du financement d’un serveur de calcul par la région Ile-de-France (DIM1Health).
Enfin, des collaborations souvent pérennes existent avec les unités d’épidémiologie des autres laboratoires de l’Anses, ainsi qu’avec des unités d’épidémiologie extérieures, notamment le Cirad (Centre de coopération Internationale en recherche agronomique pour le développement), l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), ou l’Institut Pasteur (dans le cadre du LabEx IBEID).
Parmi les thématiques étudiées à l’unité EPI, on peut citer :
- la modélisation, l’aide à la décision et les bio-statistiques appliquées à différents modèles d'agents pathogènes animaux (tuberculose des cervidés, fièvre catarrhale ovine, trichinellose, etc.) ;
- la veille sanitaire, l’évaluation et l’analyse de risques, ainsi que les systèmes d'intervention en cas d'urgence, appliqués notamment à la surveillance des maladies vésiculo-aphteuses, en particulier de la fièvre aphteuse.