Unité Sécurité sanitaire des aliments d’origine aquatique (SANAQUA)
Site de Boulogne-sur-Mer
Chef d’unité : Amélie Héliot
L’unité SANAQUA assure des activités de recherche, de référence, de surveillance et d’expertise sur les dangers biologiques et chimiques pouvant affecter la sécurité sanitaire des aliments issus des produits de la pêche et de l’aquaculture.
L’unité se décline en trois thématiques scientifiques :
- Bactériologie
- Chimie
- Parasitologie
Les activités portées par la thématique bactériologie
Les scientifiques travaillant sur la thématique bactériologie mènent des recherches sur Listeria monocytogenes, en mettant particulièrement l’accent sur son adhésion, la formation de biofilms et sa persistance sur les surfaces des ateliers de transformation alimentaire, constituant ainsi une source potentielle de contamination des aliments. Un autre axe majeur de recherche concerne l’écophysiologie de Listeria dans les produits aquatiques, afin de mieux comprendre les facteurs influençant sa virulence.
En parallèle, des travaux sont développés sur les vibrions (notamment Vibrio parahaemolyticus, Vibrio cholerae et Vibrio vulnificus), des bactéries naturellement présentes dans l’environnement marin et susceptibles de provoquer des infections émergentes, notamment en raison du réchauffement climatique et de l’augmentation de la consommation de produits de la mer crus ou insuffisamment cuits.
Les recherches portent également sur le développement et validation de méthodes de détection d’identification, de quantification et de caractérisation de ces bactéries pathogènes, ainsi que sur l’étude de de leurs facteurs de pathogénicité et de résistance aux antimicrobiens.
Un volet spécifique est consacré à l’étude de la dissémination de l’antibiorésistance dans le milieu marin ainsi que son impact sur la sécurité alimentaire. L’objectif est d’établir un état des lieux de la résistance aux antibiotiques dans le milieu marin et les produits aquatiques, un domaine encore peu documenté.
Enfin, cette thématique est associée aux laboratoires de référence national et européen (LNR et LRUE) pour L. monocytogenes au sein du laboratoire de sécurité des aliments de l’Anses à Maisons-Alfort (unité SEL). Elle détient également un mandat de référence national pour les Vibrio sp. dans les produits de la pêche.
Les activités portées par la thématique chimie :
La thématique chimie développe deux axes en lien avec les produits de la pêche et de l’aquaculture : la première est liée au risque histaminique et la seconde concerne les microplastiques dans les aliments.
Elle dispose d’un mandat de référence LNR pour l'histamine dans les produits de la pêche. Cette molécule est l’une des principales causes d’intoxications alimentaires liées à la consommation de poisson. Le LNR Histamine s’attache à améliorer et harmoniser les méthodes analytiques pour identifier et quantifier des amines biogènes, dont l’histamine, dans les produits de la mer.
Cette thématique s’intéresse également à la contamination des aliments par les microplastiques en participant à des projets de recherche pour améliorer les méthodes de caractérisation de ces particules (type de polymère, taille, composition en additifs…) mais aussi pour évaluer le niveau de contamination dans différents types de produits alimentaires (boissons, viande, produits de la mer…). De plus, des recherches sont engagées sur l’identification et la quantification des additifs plastiques dans les matériaux et les aliments. Ainsi, ces différentes approches participent à mieux connaitre l’impact sur la santé humaine. Des travaux d’expertises sont également menés dans le cadre normatif (ISO, JRC, AFNOR…) mais aussi en appui institutionnel (FAO, OMS, ministères…)
Les activités portées par la thématique parasitologie
Les scientifiques travaillant sur la thématique mènent des travaux sur les parasites présents dans les produits de la pêche et de l’aquaculture et qui possèdent, de façon certaine ou suspectée, un potentiel zoonotique. Parmi ceux-ci, les Anisakidae, des nématodes responsables de pathologies digestives et/ou allergiques chez l’être humain, représentent un important risque parasitaire des produits de la pêche. Ceci s’explique par le fait que ces parasites cosmopolites infestent plus de 200 espèces de poissons et céphalopodes, avec une prévalence allant de 0 à 100%. Par ailleurs, des travaux sont développés sur des trématodes, potentiellement zoonotiques et présents dans des produits marins et dulçaquicoles de la pêche et de l’aquaculture.
La thématique parasitologie se développe selon trois axes :
- le développement et la validation de méthodes (moléculaires ou autres) de détection, d'identification et de caractérisation des parasites
- l’étude de la distribution (quantification, caractérisation) de ces parasites dans les produits de la pêche et de l’aquaculture et des facteurs biotiques et abiotiques qui influencent celle-ci;
- et dans une moindre mesure, les mesures de maîtrise de ces parasites, tant au niveau des professionnels que des consommateurs.
La thématique contribue également aux travaux de référence sur les Anisakidae et est laboratoire associé au LNR Parasites transmis par les aliments porté par le laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort (unité BIPAR).
En tant que LNR ou associée à un LNR dans les trois thématiques, l’unité agit comme antenne du laboratoire central des services vétérinaires (Laboratoire de sécurité des aliments à Maisons-Alfort) pour effectuer des analyses de première intention dans le cadre de toxi-infections alimentaires.