Des scientifiques d’INRAE et de l’Anses ont étudié l’évolution de la végétation des bordures de champs de 500 parcelles agricoles en France hexagonale pour comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles sur ces plantes. Leurs résultats, publiés dans Ecology Letters , font le constat qu’en 10 ans la température moyenne a augmenté de 1,2 °C et l’humidité des sols a diminué de 14 % dans ces parcelles. Les travaux montrent que les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles. Des pratiques d’atténuation du changement climatique, telles que les couverts végétaux et l’agroforesterie ou encore la réduction d’usages d’intrants en agriculture, permettraient de préserver les capacités d’adaptation de cette biodiversité.